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Des Champenois en Orient

Au Moyen Âge, les Champenois ont joué un rôle prépondérant dans l’ordre du Temple et dans la défense de la Terre sainte.

Le destin des Templiers est étroitement lié aux croisades lancées pour sauver Jérusalem de la progression musulmane. Installé à Jérusalem, l’Ordre favorise l’accès des pèlerins et des croisés à la Ville sainte. Implanté en Occident, il contribue à financer la guerre menée par les frères installés en Orient. Berceau de l’ordre du Temple, le comté de Champagne fournit également des figures majeures des croisades. Plus que toute autre principauté médiévale,  la  Champagne  est  la  terre  des  aventuriers  de  l’Orient  par excellence.

 

Les princes de la maison de Blois-Champagne et leurs vassaux sont de toutes les croisades, à un titre ou à un autre.

  • Le pape Urbain II. Ce vassal du comte de Champagne, originaire des environs d’Épernay, initie la première croisade en 1095. Dans un célèbre prêche en clôture du concile de Clermont, il exhorte les chrétiens d’Occident à s’unir pour délivrer leurs frères d’Orient de la menace des Turcs seldjoukides – en échange du pardon de leurs fautes

Coffret byzantin orné de scènes de chasse
Coffret byzantin orné de scènes de chasseCoffret byzantin orné de scènes de chasse

 

Comtes de Champagne

  • Hugues Ier de Champagne. Après avoir participé à deux expéditions en Orient (1104 et 1113), Hugues abdique pour s’engager, en 1125, dans l’ordre du Temple. Il meurt dans l’anonymat à Jérusalem.
  • Henri Ier le Libéral. Il se rend deux fois en Orient : avant son avènement, pour la deuxième croisade (1147-1149) prêchée à Vézelay par Bernard de Clairvaux, puis en 1179-1181.
  • Henri II. Le comte de Champagne, devenu roi de Jérusalem en 1192, participe à la troisième croisade. Au début du XIIIe siècle, un autre Champenois, Jean, comte de Brienne, lui succède sur le trône, avant de devenir empereur de Constantinople.
  • Thibaud III. À l’initiative de la quatrième croisade, dans laquelle s’engagent de nombreux Champenois : le maréchal Geoffroy de Villehardouin, célèbre chroniqueur des événements, l’évêque de Troyes Garnier de Traînel, et de très nombreux lignages champenois (Joinville, Brienne, Chappes, Dampierre, Arzillières, Vignory, etc.).
  • Thibaud IV le Chansonnier. Devenu roi de Navarre, il prend la tête de la croisade des barons (1239). S’il n’accompagne pas Louis IX lors de la septième croisade, il confie à son sénéchal, Jean de Joinville, le soin de diriger le contingent champenois. Incapables de reconquérir Jérusalem et peu enclins au dialogue avec les poulains – ces Francs nés en Orient –, les croisés sont victimes de leurs divisions et de leurs choix stratégiques.
  • Thibaud V. Il participe à la huitième et dernière croisade (1270). Comme son beau-père, le roi de France, il trouve la mort à Tunis